Le 19 juin 2001, par Pierre LASSALLE,
Maintenant, il est temps d’ouvrir
ton cadeau. Les cadeaux de verre
et de fer blanc sont dérisoires
et ne résistent pas au temps. Mais
j’ai pour toi un bien plus beau présent.
C ’est un anneau que tu porteras
Il brille d’un éclat particulier et personne
ne pourra te le prendre rien ne peut
le détruire. Tu es le seul au monde
à voir l’anneau que je te donne
aujourd’hui comme j’étais le seul
à le voir lorsqu’il m’appartenait.
Cet anneau te donne un nouveau
pouvoir. En le portant, tu pourras
prendre place sur les ailes de tous les
oiseaux, tu pourras voir par leurs yeux
dorés, tu pourras sentir le vent glisser
dans leurs plumes veloutées
tu connaîtras la joie de s’élever
au dessus du monde et de ses tracas.
Tu pourras rester dans le ciel aussi
longtemps que tu le voudras,
y passer toute la nuit, jusqu’au lever
du soleil et lorsque tu voudras
redescendre, tes questions trouveront
des réponses et tes soucis auront disparu
Comme tout ce qui ne peut être
touché par la main ou vu par l’oeil,
ton don deviendra plus puissant au fur
et à mesure que tu t’en serviras.
Au début tu pourras ne t’en servir
Que dehors, choisissant l’oiseau avec
lequel tu t’envoleras. Puis, si tu t’en sers
bien, il te sera utile même avec
des oiseaux invisibles et enfin
tu comprendras que tu n’as besoin
ni d’anneau, ni d ’oiseau pour voler
tout seul au dessus des calmes nuages.
Quand ce jour sera venu, il te faudra
transmettre ton don à quelqu’un dont
tu sauras qu’il s’en servira bien
et qui apprendra ainsi que les seules
choses qui comptent sont celles qui sont
de vérité et de joie, et non pas de verre
et de fer blanc.
Extraits de "Ailleurs n’est jamais
bien loin quand on s’aime..."
de Richard Bach
(Jonathan le goéland)