Psychothérapie et Relaxation en Biosynergie : Votre Mieux-Etre entre vos mains
 

Vers une psychologie de l’être (2ème partie)

Le 8 juillet 2001, par Pierre LASSALLE,

VERS UNE PSYCHOLOGIE

DE L’ETRE

2ème partie


II - CROISSANCE ET CONNAISSANCE


C’est dans les expériences
paroxystiques que l’auteur a tenté d’établir sa connaissance de
l’être. Dans ces situations, l’individu est dans un état de dépassement
de lui-même. Nombreux sont ceux qui ont éprouvé cette sensation
au cours d’une expérience précise : être amoureux,
être en état de création, de perception exceptionnelles,
comme le montrent les réponses au questionnaire établi par l’auteur
à ses étudiants. Mais certains sont amenés à éprouver
plus régulièrement cette sensation : ce sont les créateurs,
les génies, certains religieux etc. L’auteur a trouvé les mêmes
caractéristiques, mais plus affirmées, dans les récits
autobiographiques de ces hommes.

1) Les effets des expériences
paroxystiques :

- détachement : l’autre
est envisagé comme un tout, donc mieux perçu, sans jugement excessif ;
puisque le rapport avec lui n’est pas instauré par un besoin (un manque
dans cette acception).

- perception globalisante : le
monde extérieur est mieux ressenti, l’être se sent à la
fois plus participant et plus détaché (toujours parce qu’il n’a
pas d’attente précise).

- l’expérience est auto-validante
 : elle est conçue et ressentie comme but, et non comme moyen.

- perte de l’évaluation
spatio-temporelle, liée à un sentiment d’universalité.

- l’expérience est toujours
liée à la perception de l’unité, soit que. la totalité
du monde soit perçue comme une unité, soit qu’une partie soit
perçue comme une unité (sans doute parce que dans ces moments,
les attributs de la totalité de l’être sont en jeu et en fonction).

- la conception que l’on a des
choses n’est basée ni sur la classification, ni sur l’abstraction, qui
sont des barrages à. la compréhension et à l’appréciation.

- après avoir été
vécue, l’expérience est souvent associée à l’indicible,
ou même à la mort.

- disparition des inhibitions et
de la peur, et donc résolution de la dichotomie entre principe de plaisir
et réalité. (On remarque, dans ces situations, une certaine "
perméabilité " par rapport à l’inconscient).

- si la validation interne de ces
états est certaine, vus leurs effets sur la personne (nettement bénéfiques
et agréables), on peut se poser des questions quant à leur validation
externe. Certains savants reconnaissent une utilité à ses expériences,
dans la mesure où cette sorte de libération, de fusionnement de
l’esprit leur permet de découvrir des associations, des schémas,
etc. qu’ils n’auraient pu trouver par une voie de recherche plus strictement
scientifique. Par contre, une oeuvre exécutée dans l’enthousiasme
de la création par un amateur peut laisser à désirer quant
à son résultat. Mais l’important n’est-il pas le moment fort qui
a été vécu et ses conséquences sur la personne ?

2) L’expérience paroxystique
comme expérience d’identité ;

Une série de constatations
montre que, lors des expériences paroxystiques, l’individu semble être
dans un rapport privilégié avec lui-même sentiment d’unification,
de cohérence, fusion avec le monde extérieur, avec ce que l’on
fait ou avec l’être aimé, " plein régime " des
capacités, facilité et aisance du fonctionnement intellectuel
ou physique, sentiment de responsabilité, besoin d’activité, attitude
plus spontanée, plus naturelle et à la fois plus contrôlée,
créativité. On est donc au maximum de l’individualité,
de l’unicité et de la réalisation personnelle. De plus, l’individu
se sent gai et plein d’humour, vit par rapport au moment présent, ne
ressent ni besoin ni désir car ceux-ci se fondent dans un sentiment d’accomplissement
et de réussite. Il éprouve souvent une sorte de lyrisme et se
sent dans un état de grande excitation ou de grande sérénité.

3) Les dangers :

Avec les expériences paroxystiques,
on peut dire que l’on approche, même que l’on atteint, la " connaissance
E ",comme la nomme l’auteur, c’est-à-dire la pleine connaissance
de l’Etre. Mais ces états ont malgré tout quelques inconvénients.
Ainsi, la tolérance due à la compréhension peut aller jusqu’au
manque de discernement, et s’accompagner d’un fatalisme qui se traduit par un
manque de responsabilité par rapport aux événements, et
surtout par rapport à autrui. La tentation de l’esthétisme et
le sentiment de l’incompatibilité entre l’état de création
et l’action peuvent être des fuites devant le réel, en particulier
devant les positions morales ou pratiques. On sait, par exemple, que les génies
sont souvent de véritables assistés quant à leur vie quotidienne
et sociale. Mais ce type de vie n’est pas donné à tout le monde,
et la personne en voie de réalisation de soi a autant besoin de vivre
dans l’action et dans le monde concret que de vivre des expériences paroxystiques.

 


III - LA CREATIVITÉ


Il est nécessaire de mieux
définir cette notion pour voir quel est son effet dans le développement
et la réalisation de soi :

- Remarque 1 : la créativité
n’est pas l’équivalent de la santé psychique, mais elle peut en
être un des facteurs.

- Remarque 2 : la créativité
n’est pas le seul fait des artistes : tout acte bien accompli et original
fait preuve de créativité (une bonne soupe maison est meilleure
qu’un mauvais tableau). Il est donc nécessaire de porter un jugement
individuel, plutôt que de coller une étiquette par rapport
au type d’activité exercée. Les personnes qui ont des capacités
créatives, dans quelque domaine que ce soit, et qui parviennent à
les réaliser et à les développer ont la plupart du temps
franchi une étape de la réalisation de soi. D’autre part, on remarque
qu’elles sont souvent plus ouvertes. Ce serait donc un des critères de
" santé " et de connaissance de l’Etre.


 


Le groupe de recherche
d’ISTOR
.

Extrait de la revue trimestrielle
d’ISTOR

Héliades NUMERO 19

Juillet 1985

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