Psychothérapie et Relaxation en Biosynergie : Votre Mieux-Etre entre vos mains
 

Vers une psychologie de l’être (3ème partie)

Le 8 juillet 2001, par Pierre LASSALLE,

VERS UNE PSYCHOLOGIE

DE L’ETRE

3ème partie


IV - LES VALEURS


1) Réalités psychologiques
et valeurs humaines :

Depuis longtemps, en essaie de
construire un système de valeurs naturelles et psychologiques dans le
but du bien-être, de l’éducation, et de l’idéal humain.

a) le libre choix : on remarque
que les animaux font différents choix (exemple : pour la nourriture)
et que ce qui réussit à ceux qui ont bien choisi réussit
également aux autres. Cependant, il est difficile d’établir le
bon choix pour les êtres humains, bien que l’on puisse remarquer une certaine
" sagesse du corps " (chez le nouveau-né qui refusera le lait
qu’il ne supporte pas par exemple). Le point commun entre animaux et humains
est dans les besoins fondamentaux. Mais l’humain a en plus des besoins d’explorer
ses capacités selon des différences constitutionnelles, qui vont
donc faire différer les valeurs de l’un à l’autre.

b) besoins fondamentaux et structures
hiérarchiques : l’être humain a des besoins psychologiques
autant que physiologiques, qui doivent être comblés par l’environnement.

- comme on l’a déjà
vu, une fois qu’un besoin fondamental est satisfait, un autre plus secondaire
s’y substitue, qui tend davantage vers le devenir.

- or, chaque individu porte en
lui un désir et des capacités ou potentialités qui tendent
vers la réalisation de soi, ce qui résoud la dichotomie entre
l’Être et le Devenir, puisque chacun est à la fois ce qu’il est
et ce qu’il aspire à être.

- l’environnement ne crée
rien, mais il aide à réaliser les potentialités embryonnaires
chez chaque individu : il est donc indispensable.

- l’instinct n’est pas mauvais
en soi, comme il pourrait sembler à première vue ( agressivité,
violence). Tout dépend de la situation (qui et pourquoi). Il y a une
agressivité " saine" qui répond à certaines situations
(voir introduction). Cependant, les personnes savent garder le contrôle
de soi et s’autoréguler.

2) forces régressives et
psychopathologie :

Le problème naît lorsque
le désir (besoin) de développement est moins fort que les autres.
D’une part, il y a la répression fréquente des besoins fondamentaux
par l’environnement, d’autre part le choix continuel que doit faire l’individu
entre ses tendances négatives (régression, peur...) et ses tendances
positives. Si la nature humaine a une grande force, celle de pouvoir accéder
à la connaissance de soi, ce qui la fera pencher vers la santé,
on doit aussi tenir compte de sa grande faiblesse toujours présente qui
réside dans la peur et l’hésitation devant la réalisation
de soi.

3) Valeurs, développement
et santé :


- Pour essayer de définir
l’être humain en trouvant quelles sont ses valeurs psychiques et biologiques
on se heurte à la culture en premier lieu, qui est souvent plus forte),
il faudrait trouver un " spécimen " qui serait " celui
qui sait choisir sainement ".


- La santé serait en fait
un perpétuel va et vient entre les besoins de développement et
les besoins de régression saine. Ces derniers, appelés également
" valeurs de louvoiement ", sont les besoins de sécurité,
de calme, etc... qui s’opposent aux valeurs de défense ou régression
non saine.

La thérapie devrait être
une aide à la découverte des valeurs intrinsèques et authentiques
de l’individu : c’est donc avant tout une recherche de l’identité.

Remarque : la santé n’est
pas l’adaptation totale à l’environnement (le soi n’est pas un instrument
d’adaptation) ; elle réside au contraire dans le fait de connaître
et de sauvegarder sa propre différence. (Par exemple, l’inconscient,
qui est totalement détaché de l’environnement, fait partie intégrante
du psychisme).

 


V - PROSPECTIVE


S’il y a des potentialités
positives chez tous les individus, elles peuvent être modifiées,
soit qu’elles soient rejetées par l’environnement, soit qu’elles le soient
par un processus intrapsychique (souvent causé par la peur, comme on
l’a vu). Mais il faut bien voir que la répression ne tue pas ce qu’elle
réprime : le refoulé subsiste comme déterminant actif de
la pensée et du comportement. La frustration n’est pas la seule source
des maladies psychiques, les maladies de la personnalité provenant de
l’arrêt du développement et de la réalisation de soi.

Inconscient, régression
et processus primaires ne sont pas mauvais. La réalisation de soi vient
de l’acceptation et de l’expression de son soi ou noyau intérieur, ainsi
que de la réalisation de ses potentialités ou de ses capacités.
Les capacités sont des besoins, qui doivent être satisfaits. Il
faut " laisser être " les enfants, et non les surprotéger
ou faire les choses à leur place.

La névrose est une perte
de capacité. C’est l’expression d’une défense ou celle d’une expression
déformée du noyau intérieur. Il faut trouver les valeurs
intérieures de l’humain d’autant plus maintenant que les valeurs extérieures
font défaut (niveaux politique, économique, religieux...).

La dichotomie est cause de pathologie
(ex : entre plaisir et devoir), cependant, la dichotomie entre les deux formes
de connaissance - impulsion et pensée scientifique - est erronée,
puisque la première est la source de la seconde et la complète
(ce sont sur ces deux tableaux que jouent les savants amateurs des expériences
paroxystiques).

 


VI - RÉSUMÉ


1) Les besoins de développement :

Moins étudiés que
les besoins fondamentaux jusqu’à présent, ils paraissent cependant
aussi importants. L’auteur s’attache à les définir comme :

- communs à l’espèce
humaine, puisque tout individu porte en lui un besoin de découverte dès
le plus jeune âge (phase de croissance), puis de connaissance (phase de
développement et de maturation) ;

- particuliers à chaque
individu, car ils s’appuient sur des potentialités ou des capacités
que chacun a en lui suivant sa constitution et sa personnalité ;

- " secondaires ", dans
la mesure où ils nécessitent que les besoins fondamentaux ou primaires
aient été satisfaits ;

- nécessaires à l’épanouissement
de l’individu, car ce sont eux qui lui donnent le sentiment de son identité.
Leur blocage, comme celui des besoins fondamentaux, provoque une frustration
et peut aller jusqu’à déclencher une maladie de la personnalité.

2) Expériences paroxystiques
et créativité :

Ce sont deux moyens pour exprimer
ses capacités, pour se sentir pleinement être. Si les expériences
paroxystiques ne sont pas le fait de tous les individus, la créativité,
sans se manifester par un état spécial comme c’est le cas pour
ces expériences, est accessible à tous et à tous moments.
Elle peut se manifester dans les plus petites choses de la vie quotidienne,
du moment qu’elle exprime quelque chose de profond ou simplement de vraiment
personnel. Ce peut être une activité particulière ou même
simplement une façon originale de concevoir se vie et ses rapports avec
autrui. C’est ce petit quelque chose en plus qui fait que l’être a l’impression
de s’atteindre, de se découvrir lui-même. Arriver à faire
découvrir à chacun ce qu’il est quand il exprime ce type de chose
ou ce qu’il pourrait être s’il y arrivait, c’est cela le but de la psychologie
de l’être.

Le groupe de recherche d’ISTOR.

Extrait de la revue trimestrielle
d’ISTOR

Héliades NUMERO 19

Juillet 1985

 

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